Contexte de la Guerre Froide

Survenue après la Deuxième Guerre Mondiale, la Guerre Froide oppose L’URSS et les pays d’Europe de l’Est aux Etats-Unis et l’Europe occidentale. En 1947, le président américain Truman énonce une doctrine s’oppposant au communisme, qu’il juge opposé à la démocratie,  avec la politique de containment (qui signifie en anglais endiguement), tandis qu’en URSS, le soviétique Jdanov annonce sa propre vision de la démocratie, qui est, selon lui, appliquée en URSS, et qualifie les Etats-Unis d’ « impérialistes ». Les Etats-Unis, donc fortement opposés à l’idéologie communiste, craignent alors une expansion de ce régime en Europe de l’Ouest, et pour éviter cela s’allient avec l’Europe occidentale grâce au plan Marshall (une aide à la reconstruction des pays européens après les ravages de la Seconde Guerre Mondiale qui, en contrepartie, exigeait aux pays de renoncer au communisme) alors que l’URSS voit comme seul moyen de faire vivre le communisme en l’imposant aux pays frontaliers et créé le COMECON (conseil d’assistance économique et mutuelle). La Guerre Froide est donc un conflit idéologique, où la propagande, qui utilise de nombreux moyens de communication comme la radio, le cinéma, les affiches, est importante. Une séparation Est/Ouest se crée : c’est le Rideau de Fer.

Cette frontière, en plus d’être politique (capitaliste à l’Ouest et communiste à l’Est) et géographique, est également militaire : à l’Ouest, une alliance militaire est formée en 1949 afin de contrer toute éventuelle attaque soviétique, c’est l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui regroupe les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, le Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, l’Islande, le Luxembourg, l’Italie, le Portugal, la Grèce la Turquie et la RFA (Allemagne de l’Ouest), tandis qu’à l’Est est établit le Pacte de Varsovie dont l’URSS est le seul fournisseur d’armes et dont les pays membres sont, en plus de l’URSS, la Bulgarie, la Hongrie, la RDA (Allemagne de l’Est), la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie et l’Albanie (qui s’est ensuite retirée en 1968). On assiste donc à une véritable bipolarisation du monde : le bloc communiste et le bloc libéraliste. De fortes tensions, notamment avec le blocus de Berlin Ouest en 1948-1949 par l’URSS, ont lieu entre 1947 et 1953, année de la mort de Staline. Le mur de Berlin, qui marque la frontière entre la RFA et la RDA, construit en 1961 et détruit en 1989, devient le symbole de la Guerre Froide. Une coexistence pacifique qui a lieu de 1956 à 1962, avec l’arrivée de Nikita Khrouchtchev au pouvoir en URSS qui souhaite une relation pacifique avec les Etats-Unis sans pour autant abandonner leur rivalité et la volonté de répandre le communisme à travers le monde, précède la crise de Cuba.  Cette année-là, les Etats-Unis découvrent l’existence de missiles appartenant à l’URSS implantés à Cuba, ce qui constitue une très grande menace pour la puissance américaine, qui pensait jusque là être hors de portée des armes de l’URSS. Fidel Castro, qui a pris le pouvoir à Cuba en 1959, a subi en 1961 un débarquement de l’armée des Etats-Unis qui souhaitaient y installer un régime anti-communiste. Bien que ce débarquement dans la Baie des Cochons ait échoué, Fidel Castro, se sentant menacé, se rapproche de l’URSS et accepte l’implantation de ces missiles dans son pays. Cette situation de crise a failli entraîner une guerre nucléaire, pour finalement instaurer une période de Détente, après une négociation qui parvient à obliger l’URSS de retirer ses missiles, symbolisée par le Téléphone Rouge, une ligne directe reliant le gouvernement américain à celui de l’URSS, due aussi au traumatisme des américains de la guerre du Vietnam qui eut lieu au début des années 1960 pour se terminer en 1975. Mais à cette période d’apaisement succède la « Guerre Fraîche » jusqu’en 1985. Bien qu’il n’y ait eu aucun conflits directs entre les Etats-Unis et l’URSS, la menace d’une Troisième Guerre Mondiale, et nucléaire, n’est jamais très loin. En effet, les Etats-Unis ont déjà utilisé cette arme dont les effets néfastes sont aussi dévastateurs que durables en 1945 à Hiroshima et Nagasaki, arme que possède également l’URSS depuis 1949 (au début des années 1990, ces deux pays possédaient 50 000 ogives nucléaires). Mais la rivalité entre ces deux puissances s’étend aussi dans un domaine alors en plein essor : la conquête spatiale.

Publié le janvier 20, 2012, dans 2/ Utilisation militaire. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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